A Mayotte, durant ces 35 dernières années, un très grand nombre de bâtiments a été construit en blocs de terre crue (BTC), dont une grande part de bâtiments publics (écoles, collèges, lycées, administrations) mais également des commerces et de nombreuses habitations, principalement réalisées par la SIM (Société immobilière de MAyotte) ou, dans une moindre mesure, par d’autres promoteurs ou constructeurs privés. La production globale de la SIM jusqu’en 2010 peut être évaluée à 20 000 équivalent logements dont de l’accession sociale (18 000), du locatif intermédiaire (1 600), des locatifs sociaux (quelques dizaines) et des bureaux, commerces ou écoles. On peut considérer aujourd’hui que 20% de la population mahoraise vit dans une construction en BTC.

 

Il est noté que ce patrimoine vivant est remarquable et témoigne d’une identité architecturale propre à Mayotte, unique par son ampleur ou par l’exemplarité de certaines de ses réalisations. Il a suscité l’intérêt des services du patrimoine, preuve en est le projet d’inscription de la « case dôme » sur la liste du patrimoine, ainsi que l’inventaire comandé par la DAC sur le patrimoine du XXe siècle de l’île et qui considère principalement des constructions en BTC.

 

 

Les études relatives à cette ATEx ont été réalisées entre 2015 et 2017 à l’initiative d’ART.TERRE Mayotte avec l’appui de CRAterre et du Centre technique des matériaux naturels de construction (CTMNC).

Celle-ci a été attribuée le 24 mai 2018 par le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB).

 

Les principaux contributeurs à ce projet sont la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Mayotte (DEAL 976), le Fonds mahorais de développement (FMDESC), la Société immobilière de Mayotte (SIM) et le rectorat de Mayotte.